Déambulation
Amorces
Combinaisons d'opacités
Variations & déambulations
Laisser son esprit déambuler sur la toile et recueillir un sens à postériori nécessite d’abord d’acquérir un geste précis pour obtenir un résultat suffisamment probant. Il en va de même pour l’acte numérique, à la différence que le geste peut plus aisément se reprendre. Une autre différence est le cadre de la contrainte. Si la peinture classique s’exerce à travers une panoplie de savoir technique et esthétique. La peinture numérique, elle aussi, requiert la maitrise de l’outil et un regard esthétique. L’exercice se produisant dans des univers que l’on pense parfois comme du sensible-opposable. Ce n’en est pourtant qu’un prolongement possible.
Pour cette série, je me suis amusé à rechercher des formes me permettant la création de « brush » pour tantôt utiliser ces pinceaux numériques comme des motifs, tantôt pour peindre et savonner la toile, en jouant sur les trames, les fusions, les transparences, les agencements. La multiplication des formes m’offrant des résultats aux délices esthétiques ancrés dans ma mémoire. C’est aussi l’occasion pour moi d’expirementer. De jouer avec la théorie de l’accident, de l’accidentel. Du hasard. Du raté. De la surprise. En quelque sorte, d’être sensible à ce qui se passe dans le moment créatif. D’y apporter de l’attention, pour tenter de comprendre ce qui s’y passe. On ne réalise qu’après coup.